La joie de la victoire

Le champ de bataille du chrétien est ici, mais le cortège triomphal est là-haut. C'est ici qu'est le pays de l'épée et de la lance, c'est là-haut qu'est le pays de la couronne et du diadème. C'est ici le pays du vêtement roulé dans le sang et de la poussière du combat ; c'est là-haut le pays du son joyeux de la trompette, le lieu de la robe blanche et du cri de conquête.

Quel frisson de joie ressentiront tous les bienheureux lorsque leurs conquêtes seront achevées dans le ciel; lorsque la mort elle-même, le dernier des ennemis, sera tuée; lorsque Satan sera traîné captif sous les roues du char du Christ; lorsque le grand cri du vainqueur universel s'élèvera des cœurs de tous les rachetés ! Quel moment de plaisir ce sera ! Un goût de la joie de la victoire que nous connaissons déjà ici.

Avez-vous déjà lutté contre un mauvais cœur et l'avez-vous finalement vaincu ? Avez-vous déjà lutté avec acharnement contre une forte tentation, et savez-vous ce que c'est que de chanter avec reconnaissance : "Quand je disais que mes pieds glissaient, ta miséricorde, ô Seigneur, m'a soutenu" ? Avez-vous, comme le chrétien de Bunyan, combattu Apollyon et, après une lutte acharnée, l'avez-vous mis en fuite ? Vous avez alors eu un avant-goût du triomphe céleste - imaginez alors ce que sera la victoire finale. Dieu vous donne ces triomphes partiels pour qu'ils soient des gages de l'avenir. Continuez à vaincre, et que chaque conquête, même si elle est plus difficile et plus âprement disputée, soit pour vous un gage de la victoire céleste.